Séquelles d’un AVC
Quelles sont les séquelles possibles après un AVC ?
Après un accident vasculaire cérébral (AVC), la séquelle la plus connue est l’hémiplégie (paralysie de la moitié du corps), mais il en existe d’autres : troubles de la parole, troubles sensitifs, négligence d’un côté de l’espace environnant…
L’hémiplégie, séquelle motrice d’un AVC
Toutes les fibres nerveuses nées dans les hémisphères cérébraux s’entrecroisent au moment de passer dans la moelle épinière à destination des membres : ainsi la partie droite du corps est commandée par la partie gauche du cerveau (hémisphère gauche) et la partie gauche du corps est commandée par la partie droite du cerveau.
Lorsqu’un AVC touche la zone motrice d’un hémisphère cérébral, la partie opposée du corps pourra être paralysée. La paralysie de la moitié droite ou gauche du corps s’appelle hémiplégie.
Par exemple, un AVC de la partie gauche du cerveau peut provoquer une hémiplégie droite (paralysie du membre supérieur droit et du membre inférieur droit).
Au tout début de l’AVC, la paralysie est « flasque », c’est-à-dire que les muscles (non commandés par le cerveau) sont mous et le membre « ballotte ».
Dans la phase suivante, l’hémiplégie peut devenir spastique : les muscles sont contractés, crispés et les membres sont raides.
Les troubles de la parole, séquelles d’un AVC
Souvent, lors d’un AVC, la zone de commande du langage est également touchée. Cela provoque des troubles du langage que l’on appelle « aphasie ». Il peut s’agir soit de difficultés pour articuler les mots, soit d’une difficulté à trouver ses mots.
Les troubles de la sensibilité, séquelles d’un AVC
La zone cérébrale qui gouverne la sensibilité peut aussi être touchée dans un AVC. Ce qui peut provoquer divers troubles :
- manifestations anormales : fourmillements, picotements, brûlures dans les membres paralysés ; ces phénomènes peuvent être difficiles à supporter ;
- insensibilité au toucher, à la piqûre, à la température des objets (chaud, froid) ;
- difficultés à reconnaître des objets placés dans la main (par exemple, on ne saura dire ce que l’on a dans sa poche, par exemple, une pièce, une clé…).
L’héminégligence de l’espace environnant, séquelle d’AVC
Les patients peuvent faire abstraction d’un côté (droit ou gauche selon le côté atteint) de l’espace qui les entoure. S’ils traversent une rue, ils risquent par exemple d’ignorer ce qui vient de la gauche alors qu’ils enregistrent parfaitement ce qui vient de la droite.
Les douleurs, séquelles d’un AVC
Des douleurs physiques du côté atteint peuvent se manifester après un AVC : il peut s’agir notamment de douleurs dues à la crispation permanente des muscles. Il existe aussi des douleurs de l’épaule liées à une séquelle appelée « algodystrophie ».
Comme nous l’avons vu plus haut, les patients peuvent aussi ressentir des brûlures.
Des douleurs morales : tristesse, désespoir, isolement, pensées suicidaires, manque d’appétit, troubles du sommeil. Ces troubles peuvent être le signe d’une dépression.
Autres séquelles d’un AVC
Les patients ayant eu un AVC peuvent ressentir :
- des troubles des sphincters : impossibilité d’uriner (rétention vésicale) ; besoins impérieux ;
- des troubles sexuels : troubles de la libido (chez l’homme et la femme), troubles de l’érection et de l’éjaculation ;
- de la fatigue, des troubles de la concentration.
Les ressources face aux séquelles d’un AVC
Divers professionnels de santé peuvent être impliqués dans le prise en charge post-AVC : kinésithérapeute, ergothérapeute, orthophoniste, psychothérapeute, psychologue.
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