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Prothèse unicompartimentale : une alternative à la prothèse de genou

le 30/01/2023

Traitement de pointe en matière de chirurgie, la pose de prothèse unicompartimentale du genou consiste à remplacer une seule partie de l'articulation, ce qui rend l’intervention moins invasive. Détails avec le Dr Grégory Sorriaux, chirurgien orthopédiste à la Clinique Jouvenet (Ramsay Santé), située à Paris.

prothèse

Traitement de pointe en matière de chirurgie, la pose de prothèse unicompartimentale du genou consiste à remplacer une seule partie de l'articulation, ce qui rend l’intervention moins invasive. Détails avec le Dr Grégory Sorriaux, chirurgien orthopédiste à la Clinique Jouvenet (Ramsay Santé), située à Paris.

La pose d’une prothèse de genou (arthroplastie du genou) est un traitement chirurgical proposé aux patients lorsque les options de traitement non chirurgical sont épuisées. Cette opération consiste au remplacement de la partie malade du genou par une prothèse. 

Prothèse totale ou unicompartimentale du genou : quelles différences ?

Le genou est composé de trois compartiments : médial (à l'intérieur du genou), latéral (à l'extérieur) et fémoro-patellaire (partie qui englobe la rotule et la trochlée du fémur). « Lorsque les trois compartiments sont atteints, on parle d'arthrose tricompartimentale. Ce type de pathologie justifie la pose d’une prothèse totale », détaille le Dr Grégory Sorriaux. « La prothèse unicompartimentale, quant à elle, est plutôt adaptée aux patients ayant besoin d’un traitement d’une usure mécanique et localisée du genou, soit lorsqu’un seul des trois compartiments du genou est atteint », poursuit le chirurgien orthopédiste.

Une intervention chirurgicale moins invasive

Pratiquées depuis plus de trente ans, les techniques d’arthroplasties unicompartimentales du genou n’ont cessé d’évoluer (notamment au niveau des implants). « Les progrès récents permettent notamment de pratiquer cette intervention chirurgicale en réalisant une incision plus fine et donc moins traumatisante pour le genou, avec une diminution des douleurs post-opératoires et un processus de récupération accéléré pour le patient », avance l’expert.

Si cette technique chirurgicale a déjà fait ses preuves ces dernières années, elle prend aujourd’hui plus d’ampleur en raison d’une hausse des usures du genou (notamment chez les jeunes patients, dynamiques et sportifs). « La pose d’une prothèse unicompartimentale ne peut toutefois jamais être mise en place chez un patient présentant une arthrose des trois compartiments, souffrant de rhumatisme ou d’une raideur du genou », précise-t-il.

Une solution immédiate et définitive


La pose d’une prothèse unicompartimentale du genou peut nécessiter une hospitalisation de deux à trois jours ou être réalisée en ambulatoire, selon chaque cas. Après l’intervention chirurgicale (d’une durée généralement inférieure à une heure), le patient doit effectuer des séances de kinésithérapie dans le but de réapprendre à plier le genou de manière progressive. 

« La reprise d’activités physiques est envisageable généralement trois mois après l’intervention, affirme le Dr Grégory Sorriaux, en insistant sur le caractère immédiat et définitif de cette intervention chirurgicale. La pose de ce type de prothèses peut être considérée comme un gain de temps, empêchant un genou peu défaillant de s’abîmer davantage. »