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Pose d’une prothèse de genou en ambulatoire : une innovation à la Clinique Lille Sud
le 16/02/2021
La chirurgie ambulatoire est une méthode de plus en plus privilégiée par les spécialistes et de plus en plus appréciée des patients, lorsque l’intervention le permet. Ce mode de prise en charge va réduire le temps d’hospitalisation à une journée, permettant au patient de pouvoir récupérer dans un environnement familier, à domicile. Des opérations délicates sont désormais éligibles à cette façon d’intervenir, à l’image de la pose de prothèse de genou.
À la Clinique Lille Sud, établissement Ramsay Santé situé à Lesquin (Hauts-de-France), le Dr Bachir Ayoub est chirurgien orthopédiste, spécialisé dans la prise en charge de la hanche et du genou. Il réalise à la fois des consultations et des interventions au sein de l’établissement, comme récemment la pose d’une prothèse de genou en ambulatoire. Une innovation pour la clinique, présentée par le spécialiste.
Vers une diminution de l’hospitalisation
À l’arrivée du Dr Bachir Ayoub, l’équipe pluridisciplinaire avait pour objectif de commencer à intégrer la RAAC dans son parcours de soins. « La Récupération améliorée après chirurgie est un ensemble de protocoles et de procédures que l’on applique à une chirurgie. Cela permet au patient de récupérer plus vite et de redevenir autonome plus rapidement, explique le spécialiste. De 5 à 7 jours d’hospitalisation pour une prothèse de genou, nous sommes passés à 3 jours. »
Le 12 novembre dernier, la prouesse a été de réaliser l’intervention en ambulatoire. « C’est une belle avancée pour la clinique et cela permet de dynamiser fortement la chirurgie prothétique avec ce nouveau cap franchi ! » Trois patients présélectionnés ont d’ores et déjà pu bénéficier de cette innovation. « Il s’agit de profils actifs, qui ont pris conscience que leur rôle allait être important au cours de la phase de rééducation. »
Un patient acteur de sa récupération
Pour pouvoir être éligible à la pose d’une prothèse de genou en ambulatoire, le patient devra donc avoir bien cerné les enjeux de la phase préopératoire et des dispositions à prendre durant la phase de rééducation. « Il ne devra pas avoir de pathologie chronique associée, ne devra pas rester seul chez lui durant le premier soir et une ligne directe lui permettra de nous contacter en cas d’interrogation. C’est un processus que nous établissons ensemble, en amont. »
Le patient est donc bien préparé à sa sortie, avant même son entrée ! « Nous revoyons ensemble les différentes étapes à l’approche de son intervention et également les dispositions qu’il a pu prendre à domicile : préparation du lieu de vie, achat des antalgiques, rendez-vous avec l’infirmière ou encore programmation des séances de rééducation. Il devient ainsi acteur de sa récupération et sera rétabli plus rapidement car actif. » Selon les observations des spécialistes, grâce à cette méthode de chirurgie en ambulatoire, les patients tendent à recouvrir leurs capacités au terme du 1er mois de récupération contre 3 mois d’ordinaire.