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La réalité virtuelle au service de la santé mentale à la Clinique Château du Tremblay
le 04/07/2022
Utilisée depuis trois mois à la Clinique Château du Tremblay (Ramsay Santé) située à Chaulgnes (Nièvre), la réalité virtuelle possède plusieurs atouts thérapeutiques puissants, complémentaires aux traitements traditionnels et particulièrement efficaces chez les patients souffrant d’anxiété. Mise en lumière avec Thomas Chmielowiec, responsable d’unité de soins au sein de l’établissement.
Utilisée depuis trois mois à la Clinique Château du Tremblay (Ramsay Santé) située à Chaulgnes (Nièvre), la réalité virtuelle possède plusieurs atouts thérapeutiques puissants, complémentaires aux traitements traditionnels et particulièrement efficaces chez les patients souffrant d’anxiété. Mise en lumière avec Thomas Chmielowiec, responsable d’unité de soins au sein de l’établissement.
Souvent associée au domaine du jeu vidéo, la réalité virtuelle est aujourd’hui de plus en plus utilisée pour soulager l'anxiété et la dépression. La Clinique Château du Tremblay propose ainsi depuis le mois de janvier des Thérapies par exposition à la réalité virtuelle (TERV) à ses patients en hospitalisation complète.
Les bienfaits de la réalité virtuelle sur l’anxiété et la dépression
Lors des séances, le patient équipé d’un casque est allongé sur un fauteuil proposant des effets sonores et visuels (graphiques 3D et/ou images à 360°). Encadré par un soignant durant toute la durée de la séance, il peut alors interagir avec ce qu'il voit autour de lui, selon les possibilités du système utilisé, l’objectif étant de créer une sensation de présence dans un environnement virtuel.
« En règle générale, les séances sont proposées une à trois fois par semaine. Elles durent une vingtaine de minutes et permettent aux patients de s’immerger dans des lieux relaxants (montgolfière, piscine…), le tout accompagné (ou non) d’une musique de fond », précise Thomas Chmielowiec. Durant cette expérience sensorielle, les patients apprennent à se relaxer et à contrôler leur respiration de manière autonome.
« 90 % des patients ayant testé cette thérapie pour la première fois souhaitent réaliser une seconde séance », indique le spécialiste, en précisant que la TERV permet même à certains d’entre eux de réduire leur prise d’anxiolytiques. « La réalité virtuelle est également proposée aux soignants de l’établissement dans un objectif de relaxation », poursuit-il.
Elle est toutefois contre-indiquée chez les patients souffrant d’épilepsie ou de mal des transports.
La réalité virtuelle prochainement utilisée pour traiter les phobies et les addictions
À plus long terme, la Clinique souhaite développer et proposer cette thérapie à des patients atteints de phobies ou de comportements addictifs. Un patient agoraphobe (ayant la phobie de la foule) pourra par exemple se retrouver devant une salle remplie d’individus par le biais de cette technique virtuelle. « Cela permettra de l’encourager à affronter une situation redoutée, en l’exposant progressivement à sa pire crainte de manière virtuelle », conclut l’expert.