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10 septembre : Journée mondiale de prévention du suicide
le 08/09/2022
L’année 2022 marque la 20e édition de la Journée mondiale de prévention du suicide, Romain Vignoli, directeur de la Clinique Rech (établissement de santé mentale du groupe Ramsay Santé), située à Montpellier (Hérault), revient sur son importance et sur celle de la prévention du mal-être.
L’année 2022 marque la 20e édition de la Journée mondiale de prévention du suicide, Romain Vignoli, directeur de la Clinique Rech (établissement de santé mentale du groupe Ramsay Santé), située à Montpellier (Hérault), revient sur son importance et sur celle de la prévention du mal-être.
La Journée mondiale de prévention du suicide, le 10 septembre, a été créée par l'Association internationale de prévention du suicide et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour attirer l'attention de chacun sur l'importance du sujet. Selon l’OMS, les décès par suicide concerneraient 800 000 individus par an (soit 1 personne toutes les 40 secondes). Avec près de 9 000 décès par suicide répertoriés en 2021, la France enregistre l’un des taux de suicide les plus élevés d’Europe, « avec une augmentation inquiétante chez les 18-25 ans », alerte Romain Vignoli, directeur de la Clinique Rech.
La dépression : l’une des premières causes du passage à l’acte
« En 2021 le diagnostic de dépression représentait 29 % des motifs d’hospitalisation (tout âge confondu) et 61 % des motifs des jeunes adultes (18-25 ans) sur la même période. La dépression engendre une forte propension au risque suicidaire, en hausse notamment depuis le début de la pandémie de Covid-19 », alerte Romain Vignoli, directeur de la Clinique Rech. Il existe toutefois d’autres facteurs pouvant motiver un individu au passage à l’acte. Parmi eux : les troubles mentaux (tels que la schizophrénie), la toxicomanie, l’alcoolisme, les traumatismes, la perte d’un emploi, les difficultés financières, le manque de perspectives ou encore l’impact négatif des réseaux sociaux.
Pour rappel, la dépression est l'un des plus grands enjeux de santé publique dans le monde actuellement. Cette maladie présente à la fois des aspects psychologiques (tristesse, perte d’intérêt pour tout type d’activités, sentiment de culpabilité, diminution de l’estime de soi, difficultés de concentration…) et physiques (fatigue, troubles du sommeil et de l’appétit, malaises…).
Identifier les patients à risque suicidaire
Bien qu’il n'existe pas de formule pour repérer avec précision une personne à risque suicidaire, il est toutefois possible d’identifier certains signes avant-coureurs : perte d’intérêt pour des activités personnelles et/ou professionnelles, sautes d'humeur, isolation sociale, comportements agressifs, changements de comportement, expression de désespoir, sentiment d'inutilité, comportement psychotique ou paranoïaque…
En cas de détresse psychologique, chaque individu qui en ressent le besoin peut joindre le 3114 : un numéro de téléphone gratuit accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 permettant d'échanger avec des professionnels de la santé mentale (psychiatres, infirmiers spécialisés et psychologues).
Une prise en charge pluridisciplinaire à la Clinique Rech
Le traitement des pensées et des comportements suicidaires d’un patient dépend de son niveau de risque suicidaire. « En cas de syndrome dépressif grave, la médecine de ville peut s’avérer insuffisante. Une hospitalisation est alors nécessaire, explique Romain Vignoli. La sensibilisation des médecins généralistes à l’accès à la psychiatrie est essentielle. »
« À la Clinique Rech, plusieurs activités et prises en charge développées par une équipe pluridisciplinaire (psychologues, ergothérapeutes, éducateurs sportifs, musicothérapeutes…) accompagnent le parcours thérapeutique individualisé de chaque patient hospitalisé dans l’objectif de lui apporter un mieux-être global, au-delà de la thérapie médicamenteuse », conclut le directeur d’établissement.
Dans le cadre de ses actions en faveur de la prévention du geste suicidaire, la Clinique Rech participe les 7, 8 et 9 septembre au séminaire d’étude « Le suicide de l’antiquité au XXIème siècle » organisé par l’École de Droit de la Santé de Montpellier (EDSM) et l’Institut d’Histoire du Droit (IHD) de l’Université de Montpellier avec le partenariat de l’Association Française de Droit de la Santé (AFDS).