Portrait d'Adrien, sage-femme (ou maïeuticien)
Découvrez le témoignage d'Adrien Devillers, sage-femme (ou maïeuticien) à l'Hôpital privé de Villeneuve d'Ascq.
Quel est votre métier au cœur de la maternité ?
Initialement orienté vers la médecine généraliste, c’est au cours de ma deuxième première année de médecine que j’ai décidé de prendre le module sage-femme. À présent; je suis sage-femme (ou maïeuticien) depuis 8 ans et je bénéficie d’un statut médical qui me permet une certaine variété d’exercice et cela me plaît beaucoup (échographies, accouchements, travail en hôpital ou libéral…).
Pourquoi avoir choisi ce métier ?
Ce qui m’a le plus séduit, c'est la variété des missions du métier de sage-femme puisque j'exerce tantôt au sein du bloc obstétrique, tantôt au service des suites de naissance.
La première année fut un très bon test puisque j’ai suivi un cycle de 3 semaines de stage puis 3 semaines de cours de manière consécutive.
Mon premier stage était ici, à l’Hôpital privé Villeneuve d’Ascq. Le service était gai, nous annoncions de bonnes nouvelles avec les naissances, l’ambiance était très sympa et la technique me plaisait. Le côté polyvalent avec des missions transversales était très enrichissant également. Et l’idée de revoir les mamans avant, pendant et après l’accouchement est toujours très émouvant.
Tous ces points positifs mis les uns à côté des autres… je me suis dit que c’était fait pour moi !
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce quotidien ?
Je trouve que la partie accouchement est la plus palpitante. L'accompagnement d’une maman - surtout lorsqu’elle attend son premier bébé – c’est tellement fort… En tant qu’être humain c’est très gratifiant de pouvoir les aider à donner la vie.
Ce que j’apprécie également beaucoup dans mon quotidien c’est l’imprévu : en prenant une garde de 12h, on ne sait jamais trop ce qui peut arriver. Tout ce qui compte, c’est d’essayer de bien gérer, ensemble avec l’équipe. D’ailleurs, nous nous répartissons beaucoup les missions et sommes toujours présents les uns pour les autres. Et lorsque nous avons une urgence, le débrief qui arrive ensuite est très important. Échanger entre nous sur la manière dont nous avons traité l’urgence, se conseiller, se réconforter… c’est indispensable ! Nous sommes une équipe complémentaire et c’est très important de pouvoir compter sur chacun, au quotidien.
Une fois votre blouse raccrochée, quelle est votre passion ?
Je joue beaucoup au golf. C’est un peu ma soupape de sécurité car certaines gardes génèrent de réelles doses de stress. Il faut aller très vite pour la maman et pour le bébé… Alors ce sport m’équilibre, car il nécessite une concentration accrue, une certaine forme de détente aussi pour n’être captivé que par la trajectoire de la balle, savoir faire le vide.
Vos collègues vous donnent-ils un surnom ?
Je n’ai pas de surnom particulier ! En revanche, nous sommes trois hommes au sein de la maternité à exercer le métier de maïeuticien et je dois avouer que nous sommes un peu chouchoutés…. Nous avons vraiment une super équipe, 20 personnes très solidaires. On s’épaule, on se demande des avis et nous programmons régulièrement des réunions de service (pratiques, organisation) ainsi que des repas tous ensemble pour renforcer nos liens.
Avez-vous une anecdote que vous souhaiteriez partager ?
Au sein de la maternité, je propose un cours de préparation à la naissance pour les papas. Ils peuvent ainsi suivre toute la grossesse de leurs compagnes et poser toutes leurs questions. J’ai tous les types de papas : ceux qui se sont déjà renseignés et ceux qui n’ont pas vraiment de notions de l’accouchement. Alors régulièrement j’ai des récits de scènes imaginaires complètement erronées ou des questions assez amusantes, comme de savoir si l’aiguille de la péridurale va jusqu’au nombril ou remonte plus haut ou encore si dès lors que les contractions ont débuté, une heure après toute la famille sera de retour dans la chambre ! Ce sont des moments que j’apprécie beaucoup également !