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Afin d’écarter tout risque de blessures, une période d'adaptation est nécessaire lors d’une reprise d’activité physique, quelle que soit l'intensité du sport autrefois pratiqué. Le Dr Nicolas Bacchetta (médecin rééducateur à la clinique Provence Vélodrome à Marseille) et Émilie Prévot (responsable des plateaux de rééducation) à la Clinique Provence Bourbonne située à Aubagne (Bouches-du-Rhône) et à la clinique Provence Vélodrome situé à Marseille (Ramsay Santé), délivrent leurs conseils pour une reprise en douceur.

La pratique régulière d'un sport est nécessaire pour la santé, mais avant toute chose, il faut que ce soit un sport que l’on aime. Car la régularité est essentielle et apporte de nombreux bienfaits à l’ensemble du corps. Elle est indispensable pour atteindre l'objectif d’une santé équilibrée, puisqu’elle contribue à la régulation du sommeil, à l’amélioration du système cardiovasculaire, à la perte ou au maintien du poids, tout en prévenant l'apparition d'un certain nombre de maladies. Il est même scientifiquement prouvé qu'elle améliore l’efficacité des traitements pour le cancer. Enfin, le sport est également un allié pour lutter contre l'anxiété, la dépression et le stress.

Cependant, des pauses s’avèrent parfois nécessaires, notamment en cas de blessure ou de tout autre problème de santé (cardiaque, pulmonaire…). Lors d’une reprise, il est alors nécessaire de reprendre un rythme progressif, « en consultant un médecin en amont afin d’écarter toute contre-indication à la reprise sportive. Le reconditionnement à l’effort est primordial », souligne Émilie Prévot, responsable des plateaux de rééducation à la Clinique Provence Bourbonne.

Un bilan médical pour reprendre une activité physique sans risque

D’après le Dr Nicolas Bacchetta (médecin rééducateur), la réalisation d’un bilan médical complet avant une reprise sportive (en compétition ou non) est primordiale, notamment après 35 ans. « Il est nécessaire de prendre en compte l’hygiène de vie du patient, de vérifier son état général et cardiovasculaire, sans oublier de s’intéresser à ses articulations, afin d’obtenir un diagnostic précis avant une reprise », détaille le spécialiste.

Adapter son équipement en fonction du sport choisi

« En cas de reprise de sport, notamment avec impact (comme la course à pied), le choix de l’équipement est très important », ajoute le spécialiste. Un équipement de qualité (comme les chaussures de sport) a pour fonction de réduire l'impact généré sur les articulations des membres inférieurs et les lombaires durant l’activité physique, en plus d’assurer un meilleur confort global et d’améliorer les performances sportives.

Adopter une alimentation équilibrée

L’alimentation a, elle aussi, son rôle à jouer pour une reprise sportive efficace et sans risque, notamment en cas de pathologie préexistante (comme le diabète), « dans le but d’écarter tout risque d’hypoglycémie par exemple », insiste le Dr Nicolas Bacchetta.

Du sport sur ordonnance pour les patients souffrant d’une affection longue durée

Enfin, pour les patients souffrant d’une Affection longue durée (ALD) comme le diabète, le cancer, l’obésité ou encore les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer, « la prescription d’une activité physique adaptée à leur pathologie, à leurs capacités physiques et à leur risque médical est désormais possible depuis 2017 », explique Émilie Prévot. Le sport sur ordonnance peut être prescrit par un médecin traitant (généraliste ou spécialiste) après réalisation d'un examen clinique et d'une évaluation physique afin d'identifier les éventuelles contre-indications. La prescription est généralement effectuée pour une période de 6 à 12 mois et elle est renouvelable.

« Quel que soit l’état général du patient, le plus important est d’envisager la reprise de l’activité sportive de façon progressive », conclut la professionnelle de santé.