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Simuler, c’est former
le 13/12/2018
Grâce à l’acquisition d’un appareil de formation par simulation VirtaMed, Ramsay Générale de Santé passe un nouveau cap dans son programme d’enseignement. L’objectif ? Répondre aux exigences de la nouvelle maquette de formation des internes en valorisant la qualité des chirurgiens.
Dans les domaines de l’aviation ou de la navigation, les élèves pilotes / capitaines passent tous par la formation par simulation avant de prendre les commandes. En médecine, depuis novembre 2017, c’est également le cas. En effet, dans la nouvelle maquette de formation des internes, la simulation est devenue obligatoire avant de pouvoir pratiquer en réel. C’est dans ce cadre que la Direction Recherche et Enseignement de Ramsay Générale de Santé s’est équipée d’un nouvel appareil VirtaMed, un simulateur de réalité virtuelle de haute-fidélité en arthroscopie, avec un module pour le genou et un autre pour l’épaule. “Certes, l’enseignement est plutôt l’affaire des centres universitaires, explique Stéphane Locret, directeur Recherche et Enseignement. Mais depuis la loi HPST de 2009 (Hôpital, Patients, Santé, Territoires), dite aussi Loi Bachelot, nous proposons des stages d’internes validant dans nos établissements. Et sous l’impulsion des chirurgiens Olivier Courage (Hôpital privé de l’Estuaire, Le Havre) et Geoffroy Nourissat (Clinique Maussins Nollet, Paris), nous avons investi dans l’appareil VirtaMed, pour continuer à toujours mieux former les internes.”
La qualité du logiciel est assez impressionnante. Le réalisme constaté donne réellement l’impression d’intervenir en arthroscopie. Au programme, 3 phases d’apprentissage. “Au début, c’est un peu comme un jeu vidéo, explique Stéphane Locret. Les internes réalisent des mouvements, dans des cibles, et pour apprendre à se déplacer dans un volume et maîtriser la triangulation. La 2e phase est une phase de reconnaissance anatomique. Les internes évoluent dans un genou comme s’ils étaient dans une vraie arthroscopie. Statistiquement, ils sont suivis pour voir s’ils ont fait le bon parcours. C’est presque un jeu de plateforme, avec à la fin un bilan, pour constater si le parcours a bien été effectué, dans le bon ordre, avec le pourcentage de mauvais gestes, etc. Au sein même de cette phase, VirtaMed a recréé des pathologies du genou que les internes doivent identifier, afin de donner un diagnostic. La 3e et dernière phase est la phase curative. Les internes font ici face à des pathologies qu’ils doivent traiter, comme enlever un ménisque, par exemple. Puis, le logiciel leur donne les résultats finaux sur la qualité de leur traitement. Le logiciel peut également créer des incidents tels que des hémorragies. Le but étant de mettre les apprenants en situation de crise.”
La simulation est un test que Stéphane Locret, Olivier Courage et Geoffroy Nourissat vont donc essayer de développer, et qu’ils ont décidé d’ouvrir à tous les internes, pas seulement ceux des établissements Ramsay Générale de Santé. L’objectif est de contribuer à la formation des internes en partenariat avec les CHU qui n’ont pas encore pu s’équiper avec ce type de matériel. “Pour nous, c’est aussi l’occasion de valoriser la qualité de nos opérateurs, et de faire découvrir aux internes ce qu’est une activité libérale et un établissement de soins privé. La raison en est simple : à la sortie de l’université, l’activité libérale et l’hospitalisation privée sont méconnues et souffrent souvent d’une image négative”, selon Stéphane Locret. L’objectif est de donner aux étudiants les éléments pour choisir en pleine connaissance des choses, leur future orientation professionnelle ; un enjeu majeur pour leur future vie.
Les grands principes mis en place sont donc un programme pédagogique, soutenu par des chefs de service universitaires et qui, à terme, pourrait être validant pour l’université. En conséquence, pour que tous les internes puissent se former sur la machine VirtaMed, l’équipe est en train de mettre en place une rotation tous les 6 mois entre Paris et le Havre. “L’idée, est qu’en trente-cinq heures (sur environ trois mois), l’interne ait assez d’autonomie, et qu’après la validation de ses encadrants, il puisse commencer à faire des arthroscopies chez un patient”, projette Stéphane Locret.