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À la Clinique d'Yveline (Ramsay Santé) située à Vieille-Église-en-Yvelines, une équipe médicale pluridisciplinaire s'engage pleinement pour fournir des soins spécialisés aux jeunes adultes atteints de troubles de santé mentale. Détails avec le Dr Mohamed Ali Bakhti (psychiatre, spécialisé dans la prise en charge des adolescents) et Marine Lemoine (psychologue) à l’occasion des Semaines d’information sur la santé mentale (SISM).

Dotée de 4 services d’hospitalisation complète (d’une capacité de 35 lits chacun, d’une unité post-urgences de 13 lits et d’un hôpital de jour addictologie), la Clinique d’Yveline est engagée dans la prise en charge des jeunes adultes (généralement à partir de 18 ans) souffrant de diverses pathologies psychiatriques telles que la dépression, les troubles de l'humeur, les troubles de la personnalité, les psychoses et les troubles addictifs. « Les plus jeunes de nos patients présentent régulièrement des problématiques liées à la consommation de substances addictives, pouvant entraîner le développement de graves troubles psychiatriques », soulignent le Dr Mohamed Ali Bakhti (psychiatre) et Marine Lemoine (psychologue).

Les troubles de personnalité de type limite (communément appelés « borderlines ») sont également fréquemment observés, caractérisés par une tendance aux débordements émotionnels, des difficultés et une hypersensibilité dans les interactions sociales, ainsi que des comportements impulsifs (entraînant des conduites à risque). Ces troubles complexes nécessitent alors une approche thérapeutique holistique, basée sur la temporalité et la qualité des liens thérapeutiques.

Une approche holistique pour optimiser la guérison

Dès l'arrivée des patients à la Clinique d’Yveline, un suivi attentif est mis en place pour garantir une prise en charge individualisée et adaptée à chaque patient. Les psychiatres définissent un projet de soins thérapeutique individualisé en identifiant les abords thérapeutiques les plus optimales. Outre les traitements médicamenteux (essentiellement des psychotropes, tels que les antipsychotiques, les antidépresseurs et les anxiolytiques utilisés comme traitements de fond et pour la gestion des crises), les patients ont accès à un large éventail d'interventions thérapeutiques non-médicamenteuses, notamment :

• des psychothérapies diverses et adaptées pour comprendre et aider à résoudre les difficultés personnelles et émotionnelles que le patient rencontre. 

• des ateliers d'art-thérapie qui encouragent l'expression artistique comme moyen de communication et d'exploration des émotions ; 

• des séances de psychomotricité pour favoriser l’expression corporelle ;

• de la photothérapie et de la chromothérapie, faisant appel à la sensorialité par le biais des images et des lumières artificielles ;

• des sessions d’EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) visant à réduire l'intensité émotionnelle des souvenirs traumatiques par le biais de mouvements oculaires ;

Cette diversité d'approches (assurée par une équipe pluridisciplinaire composée de psychiatres, psychologues, infirmières, aide-soignantes, art-thérapeute, assistantes sociales, kinésithérapeutes, thérapeutes sportifs et psychomotricienne) vise à s'adapter aux besoins individuels de chaque patient. Les équipes médicales et paramédicales se réunissent par ailleurs régulièrement pour évaluer l’évolution clinique des patients et ajuster les prises en charge si nécessaire.

« La Clinique tire parti de son cadre en pleine nature pour offrir aux patients un environnement apaisant qui ne suscite pas d'angoisses. Les patients y sont libres de leurs mouvements, ce qui est particulièrement bénéfique pour ceux qui sont hospitalisés pour la première fois », poursuivent les experts.

Quant à la durée d'hospitalisation, elle varie de 4 à 10 semaines, avec une recherche de l’apaisement de la symptomatologie et, en cas de sevrage, sur la consolidation de celui-ci (en cas de traitement d’une addiction). En collaboration avec des structures de postcure spécialisées, la clinique accompagne les patients dans leur parcours vers l'abstinence, en leur offrant un soutien social et psychologique.

Sensibiliser et réduire la stigmatisation autour des troubles psychiatriques

En tant qu'acteur central dans le paysage de la santé mentale du département des Yvelines, la clinique tient à sensibiliser le grand public aux troubles de santé mentale en œuvrant à la réduction de leur stigmatisation. Dans cette optique, l'établissement mettra en place diverses initiatives, notamment des journées portes ouvertes, des ateliers spécifiques et des explications détaillées sur ses différentes approches thérapeutiques. Cette démarche vise à opérer une transformation progressive de la perception de la psychiatrie, tout en favorisant une attitude bienveillante envers les patients atteints de troubles mentaux.

L'intégration prochaine des familles dans la prise en charge des jeunes patients renforcera le lien thérapeutique et contribuera à réduire la stigmatisation de leurs troubles. « L’ensemble de ces démarches souligne l’engagement continu de notre équipe pluridisciplinaire envers l'innovation pour le bien-être et la santé des patients », concluent le Dr Mohamed Ali Bakhti et Marine Lemoine.