Actualités

Rythmologie : traiter son cœur c'est réduire le risque d'AVC

le 10/02/2021

Un accident vasculaire cérébral (AVC) survient lorsque le sang n’est momentanément plus irrigué vers le cerveau, créant un manque d’oxygène pour ce dernier et des risques de séquelles neurologiques irréversibles. Souvent en cause, l’obstruction d’un vaisseau sanguin ou d’une artère, pouvant être causée par un caillot en provenance du cœur. L’arythmie fait partie des signes avant-coureurs, à surveiller sans modération.

À l’Hôpital privé Clairval, établissement Ramsay Santé situé à Marseille (Provence-Alpes-Côte d’Azur), le Dr Mechulan est cardiologue et rythmologue spécialisé dans les troubles du rythme cardiaque. La fibrillation atriale, qui est caractérisée par des battements cardiaques irréguliers et rapides, n’a plus de secrets pour lui. Il présente cette pathologie et sa relation de cause à effet avec l’AVC.

Étudier les causes de l’AVC pour mieux s’en prémunir

Il existe différents éléments déclencheurs de l’AVC, tout comme il existe différents types d’arythmies. « Le profil de patient arythmique est souvent un individu âgé de plus de 65 ans, plutôt en surpoids, assez sédentaire et souffrant d’hypertension artérielle. Cependant, nous avons aussi des patients plus jeunes. En fonction de chaque cas qui se présente, nous allons adapter le traitement contre cette arythmie et, implicitement, le traitement préventif contre l’AVC. »

Parfois, certains patients déclenchent un AVC sans que l’on ne sache au détour du bilan médical, les causes de celui-ci. « Dans ces cas-là, nous effectuerons des recherches approfondies à l’aide d’un petit moniteur placé sous la peau et qui détectera les arythmies, notamment liées à la fibrillation atriale. Pour rappel, cette dernière résulte d’une contraction désordonnée des deux cavités supérieures du cœur (les oreillettes droite et gauche). »

Zoom sur la fibrillation atriale, souvent en cause

Lorsqu’une fibrillation atriale est détectée, un traitement à base d’anticoagulants pourra être prescrit dans un premier temps afin de diminuer le risque d’AVC. Cependant, ce type de traitement ne convient pas à tout le monde et possède une augmentation du risque hémorragique. « Pour les patients contre-indiqués au traitement anticoagulant une nouvelle technique a été développé, explique le spécialiste. Il s’agit de poser une petite prothèse qui va fermer l’auricule gauche, responsable de la majorité des caillots provenant du cœur et pouvant aller vers le cerveau, à l’origine des AVC. »

Une autre méthode de la prise en charge de la fibrillation atriale est l’ablation. « Cette procédure est de plus en plus répandue. Elle consiste à aller détruire ou isoler des zones de tissu à l'origine de l'arythmie, en passant par la veine fémorale. Cela permettra de diminuer fortement le risque d’arythmie à l’avenir. » Cette alternative est désormais proposée en première ligne dans le traitement de l’arythmie.