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Orienter, accompagner et aider le patient et sa famille dans les démarches administratives et sociales : telles sont les principales missions de Lysiane Juban, assistante de service social au pôle cancérologie de l’Hôpital privé Jean Mermoz (Ramsay Santé) situé à Lyon (Rhône).

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis assistante de service social au pôle cancérologie de l’Hôpital privé Jean Mermoz depuis huit ans. Un métier qui ne m’était pas forcément prédestiné puisque, plus jeune, je m’étais dirigée initialement vers des études de communication. J’ai rapidement compris que je ne m’épanouirais pas dans ce domaine, je me suis donc redirigée vers le social (une voie qui m’avait toujours intéressée) en réalisant des études de Technicienne de l’intervention sociale et familiale (TISF) en deux ans. J'ai poursuivi mon cursus en me formant au métier d'assistante de service social. Ce fut une véritable révélation ! Une fois mon diplôme en poche, j’ai débuté ma carrière professionnelle au sein de l'Hôpital Nord-Ouest de Tarare (en service de convalescence gériatrique), avant de rejoindre l’Hôpital privé Jean Mermoz.

En quoi consiste votre profession ?

J’oriente et j’accompagne les patients (et leur famille) dans les difficultés qu'ils rencontrent (économiques, familiales, sociales…) du fait de leurs pathologies. Je les oriente particulièrement dans leurs démarches administratives, notamment en fin d’hospitalisation. Au quotidien, je fais le lien entre le patient, son entourage, les équipes paramédicales, médicales et les partenaires extérieurs.

Comment se déroule une journée type ?

À vrai dire, aucune journée ne se ressemble. Chaque situation et chaque patient sont différents. Il est donc nécessaire de savoir faire preuve d’adaptabilité pour exercer le métier d’assistante de service social au sein d’un service hospitalier.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre quotidien ?

J’apprécie particulièrement les temps d’échanges avec les patients (pouvant être âgés de 25 à 90 ans) qui, très souvent, ont des histoires de vie très fortes. Le travail pluridisciplinaire avec l’ensemble des professionnels de santé est également un élément qui me plaît beaucoup au quotidien. Ensemble, nous accompagnons chaque patient dans sa globalité, et mettons tout en œuvre afin que ce dernier puisse rentrer chez lui de manière la plus sécurisée possible.

Quels sont les défis auxquels vous êtes régulièrement confrontée dans l’exercice de vos fonctions ?

Les décisions de sortie prématurée font partie des principaux défis rencontrés dans ce métier, bien qu’elles soient plutôt rares en cancérologie. Dans ces moments-là, il est nécessaire de savoir gérer et prioriser les urgences. L’exigence de certains patients peut également parfois être vécue comme un défi.

Avez-vous un souvenir marquant à nous raconter ?

J’ai accompagné une jeune patiente (mère de quatre enfants) en phase terminale. Ses enfants ne souhaitant pas aller vivre avec leur père, nous avons dû déployer beaucoup d'énergie pour que la grand-mère de ces derniers puisse obtenir leur garde. Pour y parvenir, j’ai dû travailler avec un partenaire extérieur afin d'appréhender au mieux toutes les démarches à effectuer auprès de la justice. Ce combat a à la fois connu une fin tragique, puisque la maman est malheureusement décédée, et positive : la garde des enfants a finalement bien été attribuée à leur grand-mère grâce à ce travail d’équipe.

Comment aimeriez-vous voir évoluer votre profession ?

Je suis vraiment passionnée par mon poste actuel, ainsi que par mon lieu de travail. Je suis également présidente du comité éthique au sein de l’établissement : il s’agit d’un rôle qui me tient particulièrement à cœur et qui me permet d’être complètement épanouie professionnellement au quotidien !