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Portrait de professionnelle : Danielle Léon, infirmière ressource douleur et tabacologue
le 05/11/2021
Après avoir travaillé plusieurs années dans un service de réanimation cardiaque, Danielle Léon s’est spécialisée dans la prise en charge de la douleur et en tabacologie. Coup de projecteur sur une infirmière polyvalente, passionnée par son métier.
Après avoir travaillé plusieurs années dans un service de réanimation cardiaque, Danielle Léon s’est spécialisée dans la prise en charge de la douleur et en tabacologie. Coup de projecteur sur une infirmière polyvalente, passionnée par son métier.
Quelle est votre fonction ?
Je suis infirmière ressource douleur ainsi que tabacologue. Je propose donc des consultations aux patients souffrant de douleurs aiguës, ainsi que des consultations pour aider au sevrage tabagique. Dans la prise en charge de la douleur, en complément des traitements antalgiques prescrits, je propose une séance d’hypnose médicale pour calmer l’anxiété préopératoire ainsi que pour soulager les douleurs postopératoires. En tant qu'infirmière référente douleur, j'organise aussi les réunions du Comité de lutte contre la douleur (Clud) au sein de l’établissement et je pilote des audits et des enquêtes régulières pour améliorer notre prise en charge et répondre aux exigences des certifications.
En ce qui concerne la tabacologie, j’assure des consultations pour les patients hospitalisés comme pour ceux qui sont en hôpital de jour. La première rencontre sert à faire le bilan des différentes consommations du patient et à faire le point sur les objectifs qu'il souhaite atteindre. Certains patients veulent simplement une aide le temps de leur hospitalisation. Dans ce cas, je prescris un traitement substitutif, comme des patchs nicotiniques. D’autres ont comme objectif de cesser de fumer, la prise en charge s’établit alors sur période plus longue.
Quel a été votre parcours ?
J’ai d’abord travaillé en réanimation cardiaque pendant dix ans, de 1997 à 2007. Ensuite, j’ai eu l’opportunité d’obtenir le poste d’infirmière de la douleur. J’ai donc fait le "diplôme universitaire de prise en charge de la douleur" pour me spécialiser dans cette branche. Quelques années plus tard, en 2011, je me suis inscrite à un second diplôme universitaire, en tabacologie cette fois, pour pouvoir offrir une consultation d’aide au sevrage. En 2015, j’ai obtenu le diplôme universitaire en hypnose médicale pour ajouter une corde à mon arc. Enfin, une formation de trois jours en Éducation thérapeutique m'a apportée beaucoup dans une pratique qui consiste à motiver et mobiliser les ressources propres du patient pour l'aider à faire face à ses difficultés, quel que soit le domaine.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
Dès l'enfance, je savais que je voulais devenir infirmière. C’est inné chez moi ! Lors de mes années de travail en réanimation cardiaque, j’ai commencé à m’intéresser davantage à la prise en charge de la douleur. Le domaine des addictions m’a aussi toujours attirée. Il était donc tout naturel de m’orienter vers ces spécialisations.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre quotidien ?
Le contact avec les patients est assurément ce qui me plaît le plus. C’est toujours très enrichissant. Il y a également cette notion d’aide qui est très importante. On essaie de faciliter la vie des patients et de les accompagner du mieux qu’on le peut. Le métier d’infirmière est selon moi une vraie vocation. Il y a un savoir-faire qui est certes important, mais le savoir-être l’est tout autant, voire plus, car c'est le cœur du métier.
Avez-vous un souvenir qui vous a marqué dans votre vie professionnelle récente ?
Les sevrages tabagiques réussis ! C’est vrai que nous n’avons pas toujours la chance de revoir nos patients, mais quelques-uns reviennent nous voir pour nous faire part de leur réussite. C’est une véritable satisfaction. Un patient qui sort totalement rétabli de réanimation cardiaque laisse aussi de très bons souvenirs…