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Mieux prendre en charge les professionnels de santé en souffrance

le 27/05/2021

L’hôpital de jour de la Clinique Mon Repos, dans la métropole de Lyon, spécialisé dans le traitement des troubles psychologiques et psychiatriques, renforce sa filière dédiée aux soignants.

Un service conçu spécifiquement pour les soignants à Écully dans la métropole de Lyon.
Un service conçu spécifiquement pour les soignants à Écully dans la métropole de Lyon.

L’hôpital de jour de la Clinique Mon Repos (Écully, Rhône), spécialisé dans le traitement des troubles psychologiques et psychiatriques, renforce sa filière dédiée aux soignants. Retour sur une offre de service aujourd’hui indispensable.

Magali Briane, psychiatre et addictologue à Mon Repos, Isabelle Odin responsable de l’unité de soins de la clinique et Augustin Roiret, Directeur général de l’établissement, sont au cœur de ce projet de prise en charge à destination des acteurs de soins.

Un service conçu spécifiquement pour les soignants

L’idée de cette filière spécifique découle d’un constat : « Nous nous sommes rendus compte que nous recevions une forte proportion de soignants dans notre patientèle, et que beaucoup d’entre eux étaient dans des situations très dégradées », introduit Magali Briane. « Le travail de soignant est en lui-même émotionnellement vulnérabilisant et la vie sociale peut être perturbée par les contraintes organisationnelles liées aux métiers du soin », poursuit la psychiatre, et « venir consulter est souvent difficile pour les soignants, c’est compliqué pour eux de passer de l’autre côté »
« Nous avons souhaité développer des prises en charge qui répondent à leurs besoins spécifiques », raconte Magali Briane. « Le projet de soin intègre à la fois des outils d’apaisement émotionnel par des techniques psychocorporelles et des outils psychothérapeutiques basés sur les apports des Thérapies comportementales cognitives et émotionnelles ».

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Une équipe de 8 personnes aux profils variés

À la Clinique Mon Repos, tout est conçu pour faciliter l’accès aux soins de ces patients aux besoins spécifiques : « des horaires spécifiques ont été réservés. Quand un soignant nous contacte, il est rappelé dans les 48h pour être pris en charge par un psychiatre. Nous pouvons également anonymiser entièrement son dossier s’il en fait la demande », détaille Magali Briane. « Nous travaillons beaucoup en réseau, avec les médecins du travail des établissements de santé, les médecins traitants, les psychologues libéraux et le service social de la Carsat*. Ils sont les relais des soignants en difficulté et nous les adressent ».

En complément de cet accompagnement psychiatrique, l’hôpital de jour est spécialisé en Thérapies Comportementales Cognitives de 3ème vague (un modèle qui tient compte de l’implication de l’émotion) et a notamment mis en place « des ateliers de Do-In, qui passent par l’automassage et l’apaisement, et des ateliers de thérapie ACT », ajoute Isabelle Odin. 

L’équipe de ce nouvel hôpital de jour est constituée de « 8 personnes, avec des profils variés : sophrologues, infirmiers psychiatriques, psychiatres, éducateurs sportifs et une équipe de coordination …», liste Augustin Roiret. « Nous sommes en plein développement ; c’est un projet qui a muri en 3 ans et qui a pris un nouvel essor avec la Covid. Nous avons réinventé nos manières de faire pour nous adapter à ces nouvelles problématiques », conclut le Directeur général de l’établissement.

* : Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail