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Michelle Euphrosine, aide-soignante en chirurgie
le 02/07/2021
Rencontre avec Michelle, aide-soignante en chirurgie à la Clinique de la Sauvegarde, à Lyon.
Le groupe Ramsay Santé compte près de 36 000 collaborateurs, parmi lesquels une grande majorité de soignants. Chaque jour, ils prennent en charge nos 7 millions de patients.
Aujourd’hui plus que jamais, ils sont en première ligne et nous voulons les mettre à l’honneur et les remercier de prendre soin chaque jour de ce que nous avons de plus précieux : notre santé.
Michelle Euphrosine est aide-soignante au service de chirurgie du 3ème étage nord (dit "3N") de la Clinique de la Sauvegarde, établissement Ramsay Santé situé à Lyon. Originaire de Martinique, elle nous raconte son parcours.
Quelle est votre fonction ?
Je suis aide-soignante au 3ème étage nord, dans le service de chirurgie de la Clinique de la Sauvegarde. Avant cela, je travaillais à la Clinique Saint-Louis depuis 25 ans et lors du rapprochement avec la Clinique de la Sauvegarde en 2012, les équipes ont fusionné.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu aider les autres. Un des évènements marquants durant mon enfance en Martinique, a été la fois où j’ai contracté une grosse varicelle qui a nécessité mon hospitalisation. À cette époque, ma tante infirmière s’était si bien occupée de moi, avec beaucoup d’empathie et de gentillesse, que cela m’a donné envie de faire la même chose plus tard.
Quel a été votre parcours ?
Je suis née en Martinique à Saint-Joseph. J’y ai passé toute mon enfance au sein d’une grande famille. Quelques années plus tard, certains de mes frères et sœurs sont partis pour la métropole afin de poursuivre leurs études. Je les ai suivis dès mes 18 ans. Loin de mes parents, cela a été un petit déracinement, mais la transition est plus facile quand on est bien entouré. Je n’ai pas tout de suite commencé ma formation dans le paramédical, j’ai d’abord eu quelques petits boulots à Pau, avant de me lancer en rejoignant Lyon. J’ai ensuite débuté une formation d’aide-soignante puis assuré des remplacements à la Clinique Saint-Louis. Ma carrière a véritablement démarré grâce à une amie qui m’a recommandée au directeur de la clinique lorsqu’elle en est partie.
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre quotidien ?
Je me sens à l’aise, j’aime bien ce domaine. Mais ce qui me plait encore plus ici, c’est le rythme de prise en charge des patients et les missions au quotidien. C’est très dynamique, cela bouge beaucoup ! J’apprécie ce mouvement, car moins un patient reste hospitalisé, plus vite il récupèrera. Apporter mon aide, redonner confiance et moral... tout en gardant en tête la gestion des patients qui arrivent dans le service, c’est très stimulant ! Nous sommes aussi très intégrés dans le processus d’amélioration de l’établissement et des protocoles. C’est vraiment gratifiant.
Avez-vous un souvenir qui vous a marquée dans votre vie professionnelle récente ?
Je ne pensais pas que la première vague COVID me marquerait à ce point. Voir des patients dont l’état de santé se dégrade aussi vite est assez bouleversant... Il m’est arrivé de servir un petit-déjeuner le matin à un patient, et d'apprendre son décès l’après-midi. Avec du recul, j’ai vraiment du mal à concevoir qu’un « si petit » virus puisse être aussi meurtrier, et pas seulement auprès de personnes âgées. C’est une période qui restera gravée en moi.
Comment aimeriez-vous évoluer dans votre métier ?
Je suis plus proche de la retraite maintenant ! J’ai été élue déléguée du personnel au sein du comité d’entreprise il y a quelques années. J’aime beaucoup défendre les intérêts et le quotidien de mes collègues alors je vais continuer ainsi. Côté Martinique, j’aime bien y retourner de temps en temps, notamment pour voir ma tante et revenir dans la maison familiale. Cependant, je n’ai plus le même attachement, ma vie est ici aujourd’hui !