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L'hypnose pour surmonter la phobie de l'hôpital
le 13/11/2020
Du grec nosokomeion, "hôpital" et phobos, "la peur", la nosocomephobie désigne la phobie des établissements de santé et de tout ce qui a un rapport avec la médecine. Très embarrassante, elle peut nuire à la santé de ceux qu’elle touche par limitation voire refus total d’un suivi médical. Crises d’angoisse, malaises et nausées sont les effets que peut provoquer une simple visite d’établissement.
Manon Koszo est une jeune maman de 31 ans. En juin dernier, elle s’est rendue à la Clinique du Mousseau, établissement du groupe Ramsay Santé, épaulée par le Dr Ziyyat ainsi que par Lise El Omari, sage-femme, pour mettre au monde son premier enfant. Si cette étape semble évidente pour la majorité des mamans en devenir, elle était difficilement concevable pour Manon il y a quelques années. Retour sur la phobie qu’elle a finalement réussi à surmonter.
À l’origine, un traumatisme
Au commencement de cette phobie, Manon Koszo se souvient d’un traumatisme d’enfance. "J’avais 2 ans et je suis tombée d’une balançoire. Chez le médecin, davantage pour rassurer mes parents que pour me soigner réellement, on m’a posé un plâtre. C’est à ce moment-là que le calvaire a commencé…", raconte la jeune femme. Mal positionné, le plâtre a rapidement causé des frottements au niveau de son talon, créant une douloureuse nécrose. "J’ai dû subir trois opérations pour tenter de soigner mon talon, aujourd’hui creusé par une grosse cicatrice. 29 ans plus tard, je me souviens des moindres détails de cet évènement tels que l’odeur du gaz, l’infirmière qui est venue me chercher…"
Depuis, Manon ne supportait plus de se rendre dans un établissement de santé, davantage synonyme de douleur que de réconfort. "Je faisais systématiquement des crises d’angoisse, des malaises, je tremblais… Même lorsqu’il s’agissait de retrouver un proche pour un heureux évènement !" D’un naturel plutôt courageux et appréciant les manèges à sensations fortes ou les balades à moto, la phobie de Manon lui semblait insurmontable. Et pourtant…
"Tout va bien se passer"
Avant de tomber enceinte, un long processus a démarré dans la tête de Manon. "Cela a été un gros travail psychologique. Imaginer que je doive régulièrement me rendre à l’hôpital, être manipulée, rencontrer des spécialistes… Et l’annonce du Dr Ziyyat au sujet de ma césarienne : l’angoisse ultime !" C’est à ce moment-là que Manon a confié ses craintes à Lise El Omari, sa sage-femme. "Elle m’a parlé des cours d’hypnose afin de me détendre et dompter ces peurs. La première séance a été un succès et j’ai poursuivi l’exercice à travers l’auto-hypnose." Pour parvenir à se calmer elle-même dans les situations les plus difficiles, Manon se répétait un mantra et imaginait un paysage apaisant. "Je me disais que tout allait bien et que tout se passerait bien. Et alors, progressivement, je ne paniquais plus."
Grâce à l’accompagnement de Lise El Omari et du Dr Ziyyat, le jour de l’accouchement s’est révélé plus stressant pour son compagnon que pour elle-même. "Depuis l’hypnothérapie, je n’ai plus peur de me rendre dans un établissement de santé. C’est impressionnant. J’étais pourtant un peu sceptique vis-à-vis de l’hypnose, surtout au regard de l’ampleur de ma phobie."
Une expérience convaincante et salvatrice pour la jeune femme qui peut aujourd’hui envisager l’avenir plus sereinement.