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L’activité physique adaptée : recommandée pour... tous !

le 22/09/2020

L’activité physique adaptée (APA) s’adresse aux patients atteints de maladie chronique ou de handicap. Mais pas seulement ! Considérée comme une "thérapie non médicamenteuse", elle regroupe un ensemble d’activités physiques et sportives qui ont pour objectif de prévenir l’apparition ou l’aggravation de maladies tout en augmentant l’autonomie des patients. 

À l’Hôpital privé La Louvière (Lille, Nord), un service est entièrement dédié à l’APA. Les programmes dispensés, reconnus par l’ARS (agence régionale de santé), aident les patients à se remettre en mouvement tout en prenant en compte leurs capacités physiques et leurs antécédents sportifs. Frédéric Maton est médecin du sport et diplômé en nutrition du sportif. Il exerce à la fois au Centre libéral de prise en charge de l’obésité (CeLiObe) et au service Acti-Vité, dédié à l’APA. Ces deux structures sont rattachées à l’Hôpital privé La Louvière. Présentation. 

De l’activité physique sur ordonnance

Bien encadré par une équipe pluridisciplinaire, chaque patient reçoit un entrainement tourné vers le bien-être, quitte à placer quelques restrictions d’exercices pour ne pas nuire à leur santé. "Les patients nous sont surtout adressés sur prescription médicale, explique le Dr Maton. Nous commençons par réaliser un bilan médicosportif qui va déterminer les grandes lignes du programme APA. Après un examen clinique, les activités peuvent démarrer, toujours encadrées par un coach et un éducateur médico-sportif"

Les patients pris en charge ont des profils variés : "certains sont atteints de diabète, de cholestérol ou d’obésité, d’autres ont des pathologies cardiaques, sortent d’une période de chimiothérapie ou encore possèdent une prothèse, précise le spécialiste. On va alors les accompagner à perdre du poids, à retrouver une meilleure mobilité et donc un quotidien plus agréable". Le programme APA est aussi complété par une prise en charge nutritionnelle et une éducation thérapeutique pour apprendre au patient à bien gérer son activité physique.

Des contre-indications infimes pour l’APA

Le spécialiste est formel à ce sujet, "il n’y a pratiquement aucune contre-indication médicale à faire une activité physique adaptée. Bien entendu, nous parlons d’APA et non pas de sport. L’APA est en adéquation avec la santé du patient, contrairement au sport qui peut soulever des contre-indications". Et cette pratique séduit notamment des personnes extrêmement sédentaires. "Notre objectif est aussi de déconstruire tous les faux concepts autour de l’APA et dé-stigmatiser cette activité", précise le Dr Maton. 

Après quelques séances, le patient se rend compte qu’il est capable de réaliser les exercices proposés et donc de pratiquer une activité physique en autonomie. Associé à ce regain de confiance, l’équipe pluridisciplinaire met tout en œuvre pour changer la vision du patient sur l’hôpital. "Habituellement, ils viennent dans le cadre de soins, de traitements voire d’hospitalisation complète. Nous voulons leur montrer que l’hôpital peut aussi être un lieu de bien-être, par la pratique d'activité physique encadrée, notamment avec des ateliers de Pilates", conclut le spécialiste. Gagner en qualité de vie et se sentir un peu plus fort chaque jour : une quête désormais épaulée par toute l’équipe du service Acti-Vité.