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La réalité virtuelle pour aider à lutter contre ses phobies
le 26/10/2021
À la Clinique Maison Fleurie (Ramsay Santé) des casques de réalité virtuelle seront prochainement utilisés dans le cadre des thérapies en hospitalisation complète ainsi qu’en hôpital de jour. Une innovation qui permettra d’expérimenter de nouvelles approches. Explications.
Julie Lazarowicz est psychologue en hôpital de jour à la Clinique Maison Fleurie, située à Faches-Thumesnil (Nord), depuis 2008. Spécialisée en thérapie cognitive et comportementale, elle a suivi la formation proposée par le groupe Ramsay Santé pour pouvoir proposer un casque de réalité virtuelle à ses patients. Elle revient sur ses atouts.
Un effet bluffant
Le casque de réalité virtuelle peut être utilisé pour différents domaines d’applications, notamment dans la prise en charge des phobies. « Il peut s’agir de phobie sociale ou de phobies spécifiques, comme la peur des araignées, des transports en commun ou encore des hauteurs », explique la psychologue. Cet outil peut également être utilisé dans les cas de troubles des conduites alimentaires ou pour soigner des addictions. « Avec le casque de réalité virtuelle, il est possible de plonger le patient dans toutes sortes d’environnements qui vont directement faire appel à la gestion de ses émotions », précise Julie Lazarowicz. Ainsi, le patient peut se retrouver au sein d’un magasin de vente d’alcool ou encore au beau milieu d’une foule plus ou moins dense.
Il est également possible de paramétrer les images de façon très précise, ajoute la thérapeute. « Nous avons le contrôle sur plusieurs aspects, ce qui nous permet de mener une graduation plus fine au niveau des expositions. Par exemple, dans le cas d’une foule, je peux contrôler l’émotion qui apparaîtra sur les visages, ou encore déterminer si cette foule regarde le patient ou pas. On peut même ajouter des masques dans le contexte sanitaire actuel ! »
Un accompagnement nécessaire
Si le casque de réalité virtuelle est un outil intéressant pour mener certaines thérapies, il n’est pas forcément adapté à tous les patients. « Le casque est déconseillé aux patients souffrant d’épilepsie ou de fortes migraines. Il faut aussi respecter un temps d’exposition maximal de 40 minutes », précise la psychologue. Son utilisation repose également sur un accompagnement tout au long de la séance. Le patient sera amené à décrire son ressenti et ses émotions. « Il s’agit d’un outil complémentaire à notre pratique. À nous d’en faire un allier au service des patients », conclut Julie Lazarowicz. Les premiers patients pourront tester ce nouveau dispositif d’ici les prochaines semaines.