Actualités
La fracture de fatigue et sa prise en charge à la Clinique du Sport (Paris)
le 30/08/2021
Plus fréquente chez les sportifs, la fracture de fatigue se caractérise souvent par une fissure qui apparaît suite à une trop grande sollicitation de l’os.
La fracture de fatigue est une maladie de l’adaptation de l’os à l’effort. Plus fréquente chez les sportifs, elle se caractérise souvent par une fissure qui apparaît suite à une trop grande sollicitation de l’os. À la Clinique du Sport (Ramsay Santé), située dans le Vème arrondissement de Paris, sa prise en charge est assurée par une équipe d’experts.
Le Dr Hervé de Labareyre est traumatologue du sport. Après avoir fait ses premières armes à la Clinique du Sport de 1985 à 1994, il y est revenu il y a quatre ans. Ce spécialiste revient sur les causes et la prise en charge des fractures de fatigue.
Une pathologie du sportif en bonne santé
Contrairement aux fractures traumatiques qui surviennent suite à un choc violent, les fractures de fatigue apparaissent lorsqu’un os est trop sollicité et de manière répétitive. « L’os s’adapte en permanence. Avec l’effort, il se démolit pour mieux se reconstruire ensuite. En revanche, lorsque le processus de destruction est supérieur à celui de la reconstruction, il y a une perte d’équilibre. C’est à ce moment que la fracture de fatigue apparaît », explique le Dr de Labareyre. La plupart du temps, elle survient lors d’une augmentation trop brutale de l’entraînement chez le sportif en bonne santé.
La fracture de fatigue peut toucher pratiquement tous les os, le plus souvent des membres inférieurs. « En revanche, tous les os ne sont pas atteints avec la même fréquence. Le tibia, les métatarsiens et le péroné sont plus souvent touchés que le fémur ou encore la rotule », précise le médecin. Même si les membres supérieurs sont plus rarement concernés, certains os peuvent être sujets aux fractures. « Elles touchent le plus souvent des sportifs qui pratiquent des sports de lancer. Pour la majeure partie d’entre eux, la fracture ciblera l’omoplate, la clavicule ou l’humérus », ajoute Dr de Labareyre.
Une prise en charge spécifique
Devant une suspicion de fracture de fatigue, la première chose à faire est un examen par imagerie qui confirmera ou infirmera le diagnostic. « Certaines fractures sont plus facilement localisables et détectables que d’autres mais, dans tous les cas, la réalisation d’une imagerie est toujours nécessaire. Si la radiographie n’est pas suffisante, nous pouvons procéder à un scanner, une IRM ou encore à une scintigraphie », poursuit le traumatologue.
Une majorité des fractures de fatigue finissent par guérir d’elles-mêmes, à la suite d'un arrêt de l’activité sportive et de repos. « Il faut attendre entre un mois et demi et trois mois avant de reprendre le sport. Cependant, certaines fractures vont être plus problématiques et demanderont un suivi plus rapproché ou une immobilisation du membre, comme les fissures menaçant de se transformer en fracture complète, avec un risque de déplacement de l’os », affirme le Dr de Labareyre. Le meilleur moyen d’éviter les fractures de fatigue est d’augmenter les entraînements de façon progressive et fractionnée.