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Infirmière de coordination en cancérologie, bien plus qu’un métier : une vocation
le 12/05/2023
Après dix ans en tant qu’infirmière en cancérologie, c’est en janvier 2021 que Floriane Revoy prend le poste d’infirmière de coordination (IDEC) au sein de l’Hôpital privé Jean Mermoz (Ramsay Santé), situé à Lyon (Rhône). Véritable soutien pour les patients atteints de cancers, elle est aussi un grand atout pour l’établissement. Portrait.
Après dix ans en tant qu’infirmière en cancérologie, c’est en janvier 2021 que Floriane Revoy prend le poste d’infirmière de coordination (IDEC) au sein de l’Hôpital privé Jean Mermoz (Ramsay Santé), situé à Lyon (Rhône). Véritable soutien pour les patients atteints de cancers, elle est aussi un grand atout pour l’établissement. Portrait.
Quel a été votre parcours jusqu’ici ? Ce métier d’infirmière a-t-il été une vocation pour vous ?
Plus jeune, je souhaitais travailler dans le domaine de la santé, être sage-femme plus précisément. Mais avec un bac littéraire en poche, ce n’était pas possible. Je me suis alors orientée vers une carrière d’infirmière. Je souhaitais initialement travailler en oncologie pédiatrique mais je me suis finalement orientée auprès des adultes en oncologie. C’est cette relation soignant-soigné si particulière qui me passionne au quotidien. Plus qu’un métier, c’est une véritable vocation. Début 2021, après dix ans dans le service, je suis devenue infirmière de coordination (IDEC) du parcours de soin en oncologie, une responsabilité aux fonctions transverses que je suis très fière de porter et qui s’inscrit dans la continuité de ma carrière professionnelle.
En quoi consiste votre métier d’IDEC au sein du service de cancérologie de l’Hôpital privé Jean Mermoz ?
En tant qu’infirmière de coordination pour les patients atteints de cancer, mon rôle est d’accompagner les plus fragiles et les plus vulnérables tout au long de leur parcours de soins (après l’annonce du diagnostic, pendant le traitement, au retour à la vie normale, à l’annonce d’une récidive, pendant la transition vers les soins palliatifs). Ces patients fragilisés souffrent le plus souvent d’une pathologie agressive, récidivante et suivent un traitement complexe et lourd (comme la chimiothérapie, la radiothérapie ou la chirurgie). Certains ont un contexte de vie difficile (isolement social ou familial, fragilités psychologiques…). Grâce à un suivi personnalisé, j’ai à cœur de les placer en tant qu’acteur principal de leur prise en charge pour les aider à vivre en harmonie avec leurs traitements.
Mon accompagnement comprend une évaluation de leur état général et de leurs besoins pour les orienter au mieux vers les soins de support adaptés (soutien psychologique et/ou social, diététique, activité physique adaptée, yoga, etc.). J’assure également un suivi personnalisé à chacune de leur cure de chimiothérapie ou durant leur séjour à l’hôpital si tel est le cas. Des entretiens téléphoniques fréquents me permettent de m’assurer de leur bien-être. Tout le suivi est entièrement tracé à chaque étape du parcours afin de favoriser le bon flux d’informations entre les soignants.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre quotidien ?
En tant qu’infirmière de formation, je sais à quel point l’écoute, la douceur et la disponibilité sont essentielles pour le bien-être et la confiance des patients. Avec cette nouvelle corde à mon arc, j’apprécie de pouvoir améliorer la prise en charge de mes patients via le lien unique et privilégié que je tisse avec eux. Je fais l’interface entre leur domicile et l’hôpital, et je les rassure sur leur parcours à chaque étape. Je me sens utile et c’est fondamental pour moi d’exercer un métier qui a du sens.
Quels sont les projets que vous mettez en place pour améliorer cette prise en charge ?
Avec le soutien de la diététicienne de l’établissement, nous avons mis en place des ateliers d’éducation thérapeutique dédiés aux patients atteints d’un cancer digestif : l'un portant sur les troubles digestifs des patients (en lien avec leur pathologie ou leur traitement) pour les aider à les rendre autonomes et à rendre les effets indésirables des traitements plus supportables, et l'autre pour favoriser le maintien de leur poids et de leur masse musculaire.
Parallèlement, nous proposons un suivi digitalisé pour les patients à domicile atteints d’un cancer digestif. Le patient télécharge « Metis Connect » une application mobile qui aide au suivi. Le principe est simple et utile : après chaque cure de chimiothérapie, il remplit plusieurs questionnaires sur les effets indésirables ressentis. En fonction des réponses, cela va déclencher des alertes sur mon ordinateur via une application, ainsi qu’au médecin référent pour nous informer en cas de mauvaises tolérances au traitement). Au regard de l’intérêt de cette application, notre objectif est de l’étendre à d’autres pathologies et d’autres types de cancers pour améliorer encore davantage notre accompagnement et le confort des patients.