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Enfants confinés : et pourquoi pas la sophrologie ?
le 06/04/2020
Semblables à des lions en cage, les enfants actuellement sommés de rester chez eux ont de l’énergie à revendre ! Alors, autant développer des stratégies pour les aider à vivre au mieux cette période... Et si la sophrologie pouvait sauver nos quotidiens ?
Christine Harold, sophrologue à la Clinique Marcel Sembat (Boulogne-Billancourt, Île-de-France) nous livre quelques exercices pour détendre les jeunes esprits.
1. Au lever :
« Ce confinement est l’occasion d’instaurer de nouveaux rituels du matin », explique Christine Harold. Au réveil, on s’assoit au bord du lit et on pose ses pieds bien à plat pour prendre le temps de sentir le contact avec le sol.
On respire profondément pendant plusieurs secondes. Puis on se lève, le dos bien droit, les pieds ancrés dans le sol pour sentir le poids de son corps bien en équilibre.
On s’étire en douceur : on lève les bras, paumes vers le ciel, sur une inspiration puis on les baisse, paumes vers sol sur une expiration. Cet exercice est à renouveler trois fois.
2. Tout au long de la journée :
Activités d’apprentissage : « Chaque jour, on peut instaurer un temps dédié à des activités réalisées entre parent et enfant : chanter des comptines, lire des poésies ou des histoires… Et pourquoi pas inverser les rôles et demander aux enfants de lire des histoires aux parents ?! »
Mises en couleur ou réalisation de dessins centrés (mandalas) : Ce type d’activité aide à tromper l’ennui tout en activant des zones du cerveau qui permettent de dévier le circuit du stress. Cela permet aussi d’être plus créatif ! « Le dessin centré correspond à un principe de croissance par le centre, que l’on retrouve dans la nature : système solaire, fleurs… Ce type d’activité est reposant sur le plan émotionnel 1 ». De nombreux mandalas peuvent être imprimés gratuitement.
En cas de surexcitation : La respiration abdominale, debout, assis ou allongé, permet de se relaxer et de libérer les tensions. On inspire par le nez, une main sur la poitrine et l’autre sur l’estomac. Le ventre se gonfle mais pas la poitrine. Puis, on expire longuement par la bouche, en contractant ses abdominaux. Cet exercice peut se répéter par cycles de trois. « Cela aide à être attentif au volume respiratoire et aux sensations corporelles ».
3. Après le dîner :
On range tous les écrans en prévision du coucher et on privilégie des activités calmes.
Pour trouver le sommeil : De simples exercices de visualisation, guidés par la voix des parents, peuvent faire des miracles. La visualisation permet de se projeter dans des images positives et calmes qui chassent les pensées parasites empêchant de trouver le sommeil. « Une fois couché, les yeux fermés, on peut guider l’enfant pour lui faire visualiser un arbre, qui évoque l’enracinement, la solidité, la résistance au temps. On imagine sa forme, sa taille, celle de ses branches, la couleur du tronc, celle des feuilles, le bruit du vent etc. »
Ce type d’exercice stimule également l’imagination et la rêverie tout en permettant aux muscles de se relâcher.
1 Pour aller plus loin : ouvrages d’Armelle Toyon ou des enseignants du réseau Marie Pré (Christian Pilastre, Michel Simonis, Christian Tual etc.)