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Le strabisme, un trouble visuel complexe affectant près de 4% de la population (notamment les enfants), bénéficie d'une prise en charge spécialisée au sein de la Clinique Jouvenet (Ramsay Santé) à Paris. Détails avec le Dr Mitra Goberville-Hananeh, ophtalmologue spécialisée en strabologie et en ophtalmologie pédiatrique. 

Détecté le plus souvent dès l'enfance, le strabisme (désalignement des yeux) affecte environ 4% de la population et peut revêtir différentes formes, telles que le strabisme convergent, divergent ou vertical. Bien que moins fréquent, ce trouble touche également les adultes. 
« Une détection précoce est primordiale afin d'écarter des causes rares de strabisme, par atteinte des structures de l’œil (telles que la cataracte congénitale, des maladies rétiniennes) ou une origine neurologique », affirme le Dr Mitra Goberville-Hananeh. 

Avec environ 11 000 prises en charge chirurgicales par an en France (dont la moitié concerne des enfants de moins de 10 ans), le strabisme est, dans la grande majorité des cas, une pathologie bénigne. Toutefois, des évaluations cliniques approfondies, complétées par des examens avancés (tels que l'IRM et des examens neurologiques), peuvent être demandés dans certains cas.

Des approches de traitement adaptées à chaque étape de la vie

La prise en charge du strabisme varie en fonction de l'âge. Pour les enfants, le port de lunettes est souvent la première étape. Le port d'un cache-œil peut également être envisagé pour prévenir l'amblyopie, également connue sous le nom « d'œil paresseux ». L’adaptation du temps de cache peut être surveillée par un orthoptiste. « Si le strabisme persiste malgré tout avec la correction bien portée, une intervention chirurgicale peut être effectuée dès l'âge de 3 ans, afin d'ajuster le parallélisme des yeux et améliorer la coordination visuelle », poursuit l’ophtalmologue spécialisée en strabologie et en ophtalmologie pédiatrique. Chez les nourrissons, l'injection de botox est une approche pouvant être employée pour relâcher les muscles oculaires et ainsi traiter le strabisme.

Les adultes et les personnes âgées concernés par le strabisme bénéficient également d'une évaluation précise, avec un bilan orthoptique détaillé pour mesurer l'ampleur du trouble oculaire, et d’identifier les muscles à traiter. « En fonction de ces évaluations, un plan opératoire est établi pour ajuster et réaligner les muscles oculaires », ajoute la spécialiste.

Des techniques chirurgicales peu invasives pour une récupération optimisée 

Grâce à l'utilisation de techniques chirurgicales peu invasives, les risques de complications post-opératoires demeurent faibles. « Un processus de récupération en phase post-opératoire, incluant l'application régulière de gouttes oculaires sur plusieurs semaines, est mis en place pour favoriser une guérison optimale et limiter les éventuels risques liés à l'intervention », conclut l’experte.

La Clinique Jouvenet veille à offrir un accompagnement péri-opératoire optimal à ses patients, avec un service ambulatoire assuré en chambre individuelle pour les enfants. Les parents sont également accueillis dans un environnement calme et apaisant. Une attention spécifique est accordée à la gestion de la douleur, grâce à l'utilisation de protocoles anesthésiques adaptés et à un personnel attentif.