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Comprendre et prévenir le cancer du col de l’utérus
le 26/01/2023
Principalement causé par une infection au virus HPV (papillomavirus humain), le cancer du col de l'utérus fait partie des cancers à bon pronostic, avec des taux de guérison très satisfaisants. Détails avec le Dr Amando Martinez, gynécologue-obstétricien à l’Hôpital privé Arras les Bonnettes (Ramsay Santé), située à Arras (Pas-de-Calais), dans le cadre de la semaine européenne de prévention de la maladie (du 23 au 29 janvier 2023).
Principalement causé par une infection au virus HPV (papillomavirus humain), le cancer du col de l'utérus fait partie des cancers à bon pronostic, avec des taux de guérison très satisfaisants. Détails avec le Dr Amando Martinez, gynécologue-obstétricien à l’Hôpital privé Arras les Bonnettes (Ramsay Santé), située à Arras (Pas-de-Calais), dans le cadre de la semaine européenne de prévention de la maladie (du 23 au 29 janvier 2023).
Avec près de 3 000 cas par an en France, le cancer du col de l'utérus est traitable et guérissable lorsqu’il est détecté à un stade précoce. Généralement asymptomatique, cette maladie est le plus souvent causée par une infection au virus HPV (papillomavirus humain), la contamination ayant lieu le plus souvent dans les premières années de la vie sexuelle.
L’enjeu d’un suivi gynécologique régulier et d’une vaccination précoce
Le diagnostic du cancer du col de l'utérus est posé par un gynécologue au moyen d'un examen pelvien et d'une évaluation des antécédents médicaux de la patiente. Lors de la consultation gynécologique, un toucher vaginal, une évaluation du vagin et du col de l'utérus peuvent être effectués. En outre, le médecin indique également un test de Papanicolau (également connu sous le nom de frottis vaginal) et/ou une colposcopie (examen qui consiste à observer le conduit vaginal), afin d’évaluer le col de l'utérus plus en détail.
« Si des anomalies sont identifiées, la réalisation d’une biopsie du col de l'utérus peut s’avérer nécessaire. Il s’agit d’un examen permettant de prélever un fragment de col de l'utérus à des fins d’analyse en laboratoire », indique le Dr Amando Martinez, gynécologue-obstétricien. « Il est important d'être attentif à tout signe car les douleurs et les saignements peuvent survenir seulement à un stade avancé de la maladie. La vaccination contre les HPV est à ce jour le meilleur moyen de prévention contre ce type de cancer. Elle est recommandée dès l’âge de 9 ans, pour les filles et les garçons », poursuit le spécialiste.
Traitements du cancer du col de l’utérus
Le traitement du cancer du col de l'utérus varie selon le stade de la maladie, la taille de la tumeur, les éventuelles métastases, l'âge et l'état de santé général de la patiente. Les différentes possibilités thérapeutiques sont :
- La conisation, acte consistant à retirer une petite partie du col de l'utérus (en forme de cône). Bien qu'il s'agisse d'une technique utilisée pour effectuer la biopsie et confirmer le diagnostic de ce cancer, la conisation peut également être considérée comme une forme de traitement standard en cas de lésions précancéreuses.
- L’hystérectomie (ablation chirurgicale de l’utérus), principal type de chirurgie pour traiter le cancer du col de l'utérus. Elle peut être utilisée aux stades précoces ou plus avancés de la maladie.
- La trachélectomie (ablation du col de l’utérus et non de l’utérus) : opération permettant de préserver la fertilité des jeunes patientes ayant un désir d’enfant.
- La radiothérapie : traitement qui peut être indiqué avant, pendant ou après une chirurgie afin de détruire et/ou de stopper le développement des cellules cancéreuses par l’utilisation de rayonnements.
- La chimiothérapie : traitement administré par voie orale ou intraveineuse, visant à détruire les cellules cancéreuses ou à les empêcher de se multiplier.
Un dépistage recommandé dès l’âge de 25 ans
Mis en place par les autorités de santé publique en 2018, le programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus s’adresse à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans. La réalisation d’un test de dépistage est recommandée à raison d’une fois tous les 3 ans pour les femmes âgées entre 25 et 30 ans, puis tous les 5 ans entre 30 et 65 ans. « Grâce à l’efficacité de ce programme de dépistage, le taux de diagnostic de cancer de col de l’utérus est en nette baisse depuis plusieurs années, avec un taux de guérison relativement élevé », conclut l’expert, en insistant sur l’importance de la réalisation d’un frottis en début de grossesse, car ce dernier représente parfois l’unique examen gynécologique de certaines patientes.