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Comment se nourrir pendant un cancer ?
le 09/12/2020
L’alimentation joue un rôle clé pour les personnes atteintes d’un cancer. Elle permet en effet de soutenir la thérapie et influe sur la tolérance aux traitements. Malheureusement, il n’est pas toujours facile de garder le cap d’une bonne alimentation…
Maëva Taulelle, Diététicienne-Nutritionniste à l’Hôpital privé Jean Mermoz, établissement Ramsay Santé situé à Lyon (Auvergne-Rhône-Alpes), fait le point sur les habitudes alimentaires qui nous font du bien en cas de cancer.
Conserver des apports alimentaires adaptés
« Avec la maladie, l’alimentation peut rapidement être perturbée et devenir un vrai casse-tête. En effet, il n’est pas rare que les personnes touchées par le cancer perdent l’appétit. » De plus il peut arriver notamment que les chimiothérapies provoquent des nausées, modifient le goût, l’odorat… « Il faut prendre ces paramètres en compte et adapter les repas en fonction pour bénéficier des apports nécessaires en calories et en protéines ».
Si possible, on privilégie les protéines végétales via les légumineuses notamment, les œufs, les viandes blanches, les fruits & légumes. Il est intéressant de se tourner vers des produits locaux et de saison, les moins transformés possibles, et pourquoi pas biologiques « Pour faciliter le quotidien, il est par exemple possible de trouver dans le commerce de bons produits surgelés non transformés », précise Maëva Taulelle.
Lorsque la prise alimentaire est perturbée, l’équilibre alimentaire a tendance à passer au second plan… « Dans ce cas, la priorité est que les besoins nutritionnels restent couverts pour éviter pertes de poids, fatigue et diminution de la tolérance aux traitements ».
Adapter son régime à ses besoins
La dénutrition fait partie des risques liés à la chimiothérapie. En effet, durant les traitements, certains patients mangent moins, perdent du poids et de la masse musculaire. Cependant, certains traitements hormonaux (indiqués contre les cancers du sein, des ovaires et de la prostate) peuvent au contraire entraîner une prise de poids. Il faut donc surveiller l’évolution du poids (une pesée par semaine suffit) sans que cela ne devienne pour autant anxiogène.
Il convient aussi de penser à s’hydrater régulièrement et suffisamment. « La chimiothérapie peut modifier le goût de l’eau. On peut alors rajouter du citron dans l’eau ou boire due thé et des tisanes ».
Maintien d’une activité physique
En parallèle de ces conseils, Maëva Taulelle insiste sur la nécessité de maintenir, dans la mesure du possible, une activité physique. Les bénéfices de l’exercice pendant les traitements ne sont en effet plus à prouver : amélioration de la qualité de vie avec diminution de la fatigue notamment, meilleure tolérance aux traitements, aide au maintien du poids mais également, à terme, une diminution du taux de récidive dans certains cas.