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Le lipomodelage (ou lipofilling) est une technique de chirurgie qui consiste à prélever de la graisse par aspiration au niveau d’une partie du corps (ventre, cuisses, hanches) pour la réinjecter dans la région mammaire. Mise en lumière avec le Dr Joyeux, chirurgien à la Clinique Belharra (Ramsay Santé), située à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).

Patrick Joyeux est chirurgien gynécologue et mammaire. Il pratique la chirurgie mammaire, notamment par lipomodelage. Une technique qui présente un avantage de taille pour les patientes : celui de ne pas posséder de corps étranger dans leur organisme, et donc, de ne pas risquer de complications ou d’intolérance.

Le lipomodelage et ses avantages

« Cette technique de chirurgie est uniquement possible si la patiente possède assez de masse graisseuse », explique le Dr Joyeux. Le cas échéant, une pose d’implants mammaires peut être proposée. « Le lipomodelage est idéal pour obtenir un résultat naturel », poursuit le professionnel de santé, qui insiste sur le fait que cette opération est définitive. « Les patientes qui possèdent des prothèses mammaires doivent quant à elles effectuer une nouvelle opération tous les dix à vingt-cinq ans environ », précise le chirurgien.

Les risques opératoires (et postopératoires) sont moindres, du fait que les dangers de rejets sont écartés. Aussi, cette technique ne provoque pas de douleurs à la poitrine. Toutefois, la zone où la graisse a été prélevée peut être gonflée et douloureuse pendant plusieurs semaines. Pour obtenir un résultat satisfaisant, trois à huit opérations sous anesthésie générale sont à prévoir.

Quand réaliser un lipomodelage ?

Cette opération peut être réalisée lors d’une reconstruction mammaire immédiate (au cours de la même intervention que la chirurgie du cancer) si la patiente n’est pas soumise à un traitement lourd après la chirurgie. « Si une radiothérapie est envisagée après une mastectomie ou une tumorectomie, il est préférable d’attendre six mois minimum avant de réaliser un lipomodelage. Il faut que les tissus aient le temps de récupérer des traitements. En cas de cancer à risque de récidive, ce délai peut être allongé », conclut le Dr Joyeux.