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Médecin du sport depuis deux ans à la Clinique du Sport (Ramsay Santé) à Paris, le Dr Perrine Capron soigne les sportifs de haut niveau. En 2019, en parallèle elle a intégré le pôle médical de la Fédération française de boxe. Coup de projecteur sur son rôle et ses missions.

En montant sur le ring, les boxeurs prennent des risques relatifs à leur santé. C’est dans ce cadre que le Dr Capron intervient auprès des sportifs de haut niveau de la Fédération française de boxe, à raison d’une fois par mois. Elle y assure des missions de prévention et de suivi, proposées également à distance.

L’importance de la prévention

La boxe est un sport de combat exigeant. Les entraînements sont particulièrement physiques et peuvent parfois être traumatisants pour le corps. Les coups à répétition sont susceptibles de provoquer des traumatismes de la main et du poignet, des pathologies de l’épaule et des coudes, des plaies cutanées ou pire, une commotion cérébrale. Les boxeurs doivent donc être très vifs sur leurs appuis, responsables de tendinopathies et entorses du membre inférieur. 

Afin d’écarter au maximum ces risques de blessures, la prévention auprès des sportifs est essentielle. « Les boxeurs doivent être particulièrement attentifs à leur préparation physique générale, leur récupération, leur alimentation et leur sommeil », explique le Dr Capron, qui insiste également sur l’importance de l’hydratation. Car, pour s’assurer d’être au poids le jour de la pesée, certains boxeurs se privent d’eau. Or, cette mauvaise habitude favorise les risques de blessures. 

« C’est la raison pour laquelle je leur conseille de surveiller leur ligne bien avant leur combat, afin de ne pas avoir trop de kilos à perdre le jour J », poursuit le médecin du sport.

Le traitement des blessures liées à la boxe

En cas de blessures, cette spécialiste de l’activité physique vient en aide aux sportifs via divers traitements (soins de kinésithérapie, adaptation des gestes, chirurgie…). Ces traitements varient en fonction de l’état de santé de chaque sportif, mais aussi de ses objectifs. « Une prise en charge chirurgicale peut parfois être repoussée si le sportif est en phase de préparation terminale d’une compétition majeure comme les Jeux Olympiques », détaille le Dr Capron, qui leur propose alors des alternatives comme la kinésithérapie ou les infiltrations par exemple.

La médecine du sport est une médecine jeune en progrès constants. Une étude au sein du pôle INSEP Boxe est actuellement en cours afin de mieux comprendre la commotion cérébrale à l’aide d’accéléromètres placés dans les casques des boxeurs. 

De nouveaux traitements ont également été mis au point. Parmi eux : les injections de plasma riche en plaquettes (PRP) « qui consiste à introduire des plaquettes issues du sang du patient dans l’articulation ou dans le tendon douloureux », conclut le Dr Capron.