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AVC, infarctus… Agir malgré la crise !

le 05/05/2020

En France, 140 000 accidents vasculaire cérébraux et 80 000 infarctus ont lieu chaque année. S’ils ne sont pas pris rapidement en charge, ils peuvent laisser d’importantes séquelles, voire être mortels. La crise sanitaire actuelle n’a pas fait disparaître ce risque, comme l’explique le docteur Jean-Felix Verrier, chirurgien cardio-thoracique et vasculaire et membre de la Direction des Bonnes Pratiques et Relations Médicales du groupe Ramsay Santé.

À l’heure où la population est appelée à rester chez elle et à ne se rendre à l’hôpital qu’en cas d’urgence, le Dr Verrier rappelle que les suspicions d’AVC ou d’infarctus en font partie. Au moindre signe inhabituel, il encourage les patients à appeler leur médecin traitant ou se rendre à l’hôpital le plus proche.

Reconnaître les symptômes

Étourdissements, perte d’équilibre, engourdissement d’une partie du visage, vision troublée ou encore difficulté à s’exprimer, autant de signes avant-coureurs d’un AVC. Quant à l’infarctus, il peut se manifester de différentes manières : nausées, vomissements, douleur dans la poitrine, sensation d’oppression, sueurs froides etc.
Comme le rappelle le Dr Verrier, "Toute douleur thoracique doit susciter une réaction quasi immédiate de la part du patient. Plus généralement, toute anomalie qui génère de l’angoisse doit nécessiter une démarche d’ordre médical, crise sanitaire ou non".  

Un seul mot d’ordre… "Lorsque l’un de ces symptômes se déclare, il faut faire appel à un professionnel de santé sans attendre"
Première possibilité pour ce faire : contacter son médecin traitant. "C’est la personne la plus à même d’évaluer l’urgence de la situation car il connaît bien le profil du patient". La consultation peut se faire de manière virtuelle, et ce sans difficultés. Depuis le début de la crise en effet, les consultations téléphoniques ou en ligne se sont considérablement développées.
Si le médecin traitant n’est pas disponible, il faut appeler le 15. Par téléphone, les médecins du Service d'aide médicale urgente (SAMU) sont à même de déterminer s’il existe un risque d’AVC ou d’infarctus, selon les symptômes décrits. 
Si le 15 est saturé, le Dr Verrier conseille de se rendre sans attendre aux urgences de l’établissement de santé le plus proche du domicile

Hôpitaux et cliniques mobilisés

Depuis le début de la pandémie de Covid-19 en France, les établissements de santé se sont réorganisés pour prendre en charge les personnes atteintes de coronavirus, mais pas seulement : "les traitements des cancers ainsi que les urgences cardio et neurovasculaires sont restés des priorités absolues. Les unités spécialisées dans ce type de prise en charge ont toujours continué à fonctionner". 

Pour éviter à ces usagers d’être contaminés par les patients covid, des circuits parallèles ont ainsi été définis dans chaque hôpital et clinique de France. "Les espaces ont été sécurisés. Cela doit encourager les patients à solliciter un avis médical dès l’apparition de symptômes. Actuellement, on a tendance à considérer que le risque lié au virus est plus important que n’importe quelle maladie, mais c’est faux ! Un patient présentant des troubles cardiovasculaires sévères est plus à risque."

En cas de doute donc, mieux vaut prévenir que guérir.