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Pouvez-vous présenter le contexte de votre prise en charge au sein de la Clinique IRIS Marcy-l'Étoile?

Le 26 février 2022, j’ai été victime d’un grave accident de moto. Percutée par une voiture et projetée à 50 mètres, j’ai été héliportée par le SAMU en urgence vitale vers l’Hôpital Edouard Herriot, à Lyon. J’ai souffert d’une fracture ouverte et déplacée du fémur, tibia, péroné, cheville et orteils à la jambe droite, et d’une fracture ouverte du fémur et d’un déchirement du genou (tendons et ligaments) à la jambe gauche. Je suis restée un mois en réanimation, j’ai subi trois opérations des jambes avec la pose de fixateurs, et passé trois jours dans le coma.

J’ai été hospitalisée une première fois la Clinique IRIS pour commencer ma rééducation. Très vite, les médecins m’ont diagnostiqué deux infections importantes aux jambes : un staphylocoque à la droite (contracté à l’hôpital) et un Bacillus cereus à la gauche (contracté dans l’accident). J’ai suivi six mois d’antibiothérapie lourde. En parallèle, j’ai bénéficié d’une greffe osseuse au niveau des fémurs.

Comment se déroule votre parcours de rééducation adapté ?

A l’automne dernier, j’ai repris un programme personnalisé de rééducation et de réadaptation. La Clinique IRIS Marcy-l’Étoile s’occupe d’organiser mon programme thérapeutique à la suite de ma longue hospitalisation avec l’objectif d’une reprise d’autonomie en douceur et à mon rythme.

Lors de mes séjours en hospitalisation complète (HC), j’avais des séances de rééducation tous les jours : de la kinésithérapie le matin (massages froids, renforcement musculaire, remise en charge, marche) et de la balnéothérapie l’après-midi pour apaiser mes douleurs (marche, exercices en immersion totale, étirements). Depuis le mois de novembre, je reprends le même programme en hospitalisation de jour (HDJ) avec des séances en collectif, trois fois par semaine.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Deux ans après l’accident, je ne peux toujours pas marcher, je ressens de grandes douleurs aux jambes et ne peux plus exercer mon métier passion d’aide-soignante. J’ai dû revoir tout mon quotidien, adapter ma maison à mon fauteuil roulant et arrêter mes activités comme la randonnée que j’aimais tant. Ma guérison ne se passe pas comme prévu, le chemin est long. Mais j’ai la chance d’avoir un très bon rapport avec mon médecin et de créer des liens forts avec les patients et les soignants que je trouve accessibles, à l’écoute et très bienveillants, et cela participe à mon bien-être et me motive chaque jour.